Les préparatifs du départ dans les centres

Dès l’arrivée d’un étranger dans un centre fermé, il reçoit toutes les informations utiles sur son séjour dans le centre et les possibilités de recours contre la décision de maintien en vue de son éloignement. Les fonctionnaires de retour lui expliquent les différentes possibilités de retour qui vont du retour volontaire au retour avec escorte. Durant le séjour dans le centre, le fonctionnaire de retour assure un accompagnement psycho-social et administratif des résidents afin de les préparer au retour.

Si l’étranger souhaite partir rapidement, il doit faire une déclaration écrite et indiquer une destination de préférence qui sera prise en compte dans la mesure du possible s’il dispose de documents valables pour cette destination. Dans certaines conditions, il peut payer le billet lui-même.

Le fonctionnaire de retour prépare avec l’intéressé l’organisation de son retour en considérant tous les aspects pratiques entre autres les documents de voyage ; les bagages si ceux-ci se trouvent à son domicile ou si la famille ou les amis doivent les apporter au centre ; les restrictions imposées par la compagnie aérienne concernant le poids des bagages et la sécurité ainsi que le coût du supplément de bagages à charge de l’intéressé.

Le service médical du centre examine le résident pour déterminer s’il est apte à voyager. Si tel est le cas, il lui délivre l’attestation « Fit-to-Fly ».  En fonction de la situation médicale de l’intéressé, le service médical prévoit les médicaments nécessaires et éventuellement le rapport médical pour le suivi dans le pays de destination. Dans certains cas, l’Office des Etrangers, en collaboration avec une organisation partenaire dans le pays de destination, peut garantir une prise en charge médicale partielle ou complète jusqu’à un an maximum.

Il peut arriver qu’un étranger compte tenu de sa situation psycho-médicale qui ne s’oppose pas à son éloignement, ait besoin d’un accompagnement spécifique lors de son voyage. Il peut s’agir d’un médecin, d’un psychologue, d’un fonctionnaire de retour ou d’une personne de confiance dans le centre qui accompagnera l’intéressé. Ce soutien humanitaire est également préparé et l’Office des Etrangers supporte les frais de voyage de l’accompagnateur.

Lors d’une première tentative d’éloignement, en principe, le résident est informé de la date du départ ainsi que son avocat 48h00 avant le départ.

Le résident qui ne possède aucun moyen de subsistance bénéficie d’un viatique qui lui permet de payer son transport local dans le pays de destination.

Sous certaines conditions, un résident qui s’engage à retourner sans résistance dans son pays peut bénéficier d’une petite prime de retour. Celle-ci n’est pas cumulable avec celle octroyée par l’OIM.